Après deux volets de MySims « classiques », EA Games à décidé que sa licence était une licence à succès, comme Mario, et décide de la décliné à toutes les sauces… Après MySims Party, voilà MySims Racing (et oui, ils ont des noms originaux par-dessus le marché !) ! Si vous ne l’aviez toujours pas deviné, c’est l’adaptation du monde fabuleux de MySims (lui-même adapté du monde fabuleux des Sims) dans l’univers de la course automobile ! Alors qu’en est-il de cette déclinaison de la licence originale qui fait plus pompe à fric que jeu fait par des passionnés en quête de chef d’œuvres ? Est-ce un énième ersatz de Mario Kart ou enfin LE concurrent à la hauteur qui pourrait faire de l’ombre à la série de course/arcade du plombier rouge ? Premier verdict après quelques heures de jeu.
Autant faire vite, si le Nintendo Magazine (je vous entends déjà rigoler) dit que MySims Racing pourrait dépasser Mario Kart sur Wii, une chose est sur, sur DS, c’est loin d’être le cas. Et cela à tous les niveaux, explications :
Déjà, le plus flagrant, la durée de vie, en effet, après avoir roulé trois heures, me voilà déjà avec la totalité des courses, ou presque, puisqu’il ne m’en manque qu’une ! Donc autant dire que dans une heure de jeu, j’aurais bouclé l’histoire et il ne me restera plus qu’à espérer faire du multi pour sauver le jeu de la poussière. Et encore, après ses impressions sinistres, qui voudra acheter ce jeu... Au passage, on soulignera qu’il n’y a pas de online sur cette monture DS, donc pour botter le cul de MKDS c’est déjà foutu.
Ensuite, je dirais que le 2e défaut de MySims Racing, c’est son mode histoire, à chier. Explications en gros : vous vous déplacer dans une petite ville où différents add-on seront débloqués petit a petit, et vous avez trois choix : soit vous aller aider les gens, soit vous aller faire des courses, dans les add-on de la carte prévus à cet effet, soit vous aller faire des figures dans les deux skates parc fait pour ça.
Le gros du mode histoire, n’est en fait pas de faire des courses, mais d’aider les citoyens de la ville en faisant des quêtes chiantes et répétitives au possible. Durant le jeu vous aurez très certainement une cinquantaine de quêtes à faire, mais désenchantez tout de suite, y’en a que de 4 sortes différentes : 1- conduire quelqu'un d’un point A à un point B, 2- conduire quelqu’un d’un point A à un point B en temps limité (oui le premier, vous aviez tout votre temps, ne cherchez pas l’intérêt de cette mission, y’en a pas), 3- Ramassez des objets dispersés dans la carte, 4- Ramassez des objets dispersés dans la carte en temps limité.
Autant dire qu’une fois qu’on a fait dix fois chacune de ses missions, ça à tendance à souler un peu, surtout que faire la route dans l’aire de jeu de MySims Racing n’est pas trop passionnant. On passe donc son temps à faire des aller retours dans une ville sans vie et quasi déserte, tout ça pour ramasser quelques essences ou des modèles pour pouvoir customiser son bolide où sa personne.
Et oui, MySims oblige, le côté bac à sable est présent, mais bon, c’est presque de la figuration. Au début du jeu, vous aurez le droit de construire votre avatar avec des possibilités limités, et sa voiture, avec aussi des possibilités limités, et tout au long du jeu, vous gagnerez des nouveaux ailerons, jantes ou carrosseries pour votre bolide. Bien sur, ça n’altère pas ses statistiques, c’est juste pour faire une voiture pas trop laide (et encore vous aurez du mal).
Autre aspect custom un poil plus intéressant, l’aspect customisation mécanique, en effet, à chaque course remportée vous pourrez gagner des modèles pour changer la vitesse de pointe, l’accélération et la maniabilité de votre bolide. Mais vous pouvez déjà arrêtez de rêver, c’est super limité, disons juste qu’a chaque fois que vous débloquez un truc, c’est meilleur que l’ancien, et que avez que trois points à gérer. Donc pour ceux qui rêvaient de passer du temps à faire des réglages pour faire de leur joujou le meilleur possible, vous pouvez aller voir ailleurs.
Donc chaque modèles, que ce soit mécanique, ou trucs pour faire jolis, vous coûtera des essences, que vous gagnerez en faisant des missions chiantes au près des gens. Une fois les essences récoltez, vous irez au garage pour faire fabriquer vos trucs, et vous aurez le droit à une animation merdique a chaque fois que vous construisez un truc.
Bon sinon, deuxième point du mode histoire, et normalement le plus important, les courses. En effet, de temps en temps, après vous être bien fait chier à aider la populace, vous pourrez aller dans les endroits où sont proposés les courses, il en existera quatre au total : le bois, relié à la ville, la plage relié à la partie portuaire exotique de la ville, la partie fossile relié à la sombre forêt (logique !) et la montage gelée relié à un autre point de la partie portuaire (on se demande à quoi pensez les développeurs quand ils ont fait ça !). Dans chacune des parties, deux courses sont proposés + une que vous débloquerez plus tard, enfin si vous êtes premier, car être deuxième ou troisième, c’est comme être sixième (bref dernier), ça sert à rien.
Parlons des courses en elles même : et bien disons qu’elles sont un peu zéro charisme. Les environnements sont basiques, forêt, col de montagne, plage, bateau, plaine, mine, banquise… Pas de quoi s’extasier, et quand on voit la gueule des bonus à récupérer sur le circuit, ça se confirme, en effet ici, on attaque avec des ballons de foot, des citrouilles, des bulles, des glands (seul originalité des attaques, vous lancer un gland et un arbre pousse, servant d’obstacle au concurrents), un booster, un bouclier et enfin un ovni, qui est lui, un clone du bill bourrin des derniers Mario Kart. Bref, encore une fois, zéro charisme.
Dans les courses en elle-même, c’est pareil, le gameplay de Mario Kart est copié à l’identique, à une exception, quand vous dérapez, vous déclanchez pas un boost après, mais vous remplissez une jauge de boost que vous pourrez ensuite activer en appuyant sur le bouton X. Bref, rien d’innovant. On notera aussi la possibilité de faire des figures dans la course, mais ça fait gagner des essences et non du boost, donc utilité zéro, surtout que, étrangement, l’IA du jeu n’est pas hyper facile. Il y aura toujours le 2e et le 3e pour vous coller pendant toute la course et vous frappez férocement au dernier tour (alors qu’au 2e tour l’IA laisse le joueur rouler tranquillou premier). Donc bon, au début, les plus jeunes vont sacrément souffrir, surtout que le jeu leur est destiné.
Au final vous pourrez donc vous amusez sur 12 courses follement passionnantes, et oui, chez MySims… on voit les choses en petit… Bon on enchaîne sur le dernier point du mode Histoire, les endroits où on peut faire des figures, au nombre de deux ses endroits, ressemblants à des skate parc vous proposez de vous amusez en fonçant sur des rampes en faisant des figures à l’image de celle de Mario Kart Wii (sauf qu’il faut bouger la croix + appuyer sur le bouton B). L’intérêt est très limité, mais ça permet de gagner des essences, en plus, le maire, Sir Charles, vous proposera régulièrement des défis bien ennuyeux où vous devez récupérer des trophées dans la zone, en tant illimité, en vous éclatant à faire des figures, pour gagner au final pas mal d’essences.
Niveau réalisation, MySims Racing s’en tire pas trop mal, la 3D est correcte, même si on a vu mieux, et il n’y a pas en abondance des objets en 2D qui servent de décor, donc c’est un bon point. Et niveau musiques et bruitages, c’est très moyen pour les mélodies et pas désagréable pour les grognements des persos.
Au final, MySims Racing ne laisse l’impression que d’un jeu moyen, beaucoup trop court, et plus commercial qu’autre chose. A voir le jeu une fois fini, mais c’est pour le moment pratiquement sur, ce jeu est à éviter, même pour les fans de MySims.