[Avis en Vrac] Sword of the Stranger

Introduction :

Nouveau film d’animations des Studio Bones (à l’origine des animes de Soul Eater et de Fullmetal Alchemist) mais surtout premier long-métrage original du studio (avant ce n’était que des adaptations de mangas sur grand-écran), Sword of the Stranger est sortit dans nos vertes contrées dans 5 salles seulement (comme souvent pour les films d’animations japonais). Alors que vaut-il ?

Avis :

Sword of the Stranger est en fait un dessin animé de samouraïs. On y retrouve donc toute la culture féodale japonaise, les guerres japonaise-chinoises, les ronins et les grosses armées, les duels aux sabres… ce qui est en faite assez rare en animations, car les samouraïs sont en fait plutôt adaptés en films lives.

Le film narre l’histoire de Kotarô et de son chien Tobimaru, poursuivit par des milices chinoises qui veulent le capturer car c’est l’enfant élu pour faire un elixir de vie éternelle pour l’empereur de leur pays. Hélas pour eux, Kotarô, dans sa fuite, va être sauvé par un mystérieux ronin sans nom (très original vous remarquerez). Ensemble, ils vont fuir les poursuivants du gamin et devenir progressivement amis.

Le premier reproche qu’on pourrait faire au film est certainement le caractère de ses personnages, très très stéréotypés. On a donc droit au gamin chiant mais qui va devenir gentil, au ronin mystérieux sans nom qui ne veut obéir qu’a de nobles idéaux comme l’amitié et qui est super fort aux combats, au vieillard qui veut la vie éternelle, aux armées japonaises avec des généraux qui gueulent leurs ordres et leurs amitiés épiques, aux voleurs ridicules, au méchant étranger qui veut juste trouver un rival à sa hauteur (surtout qu’en plus, il a un look de merde emprunté à Ken de Street Fighter)…

Mais outre ce classicisme évident dans l’intrigue et les personnages, l’histoire d’amitié fonctionne bien, sûrement grâce aux autres domaines où le film assure : la réalisation et la musique. Niveau réalisation, l’animation est bien faite, pas cheap du tout, surtout lors des combats où elle est très très dynamique et particulièrement bluffante. Rendant les affrontements intenses et efficaces ! Le seul hic est très certainement la 3D, qui même si c’est la meilleur que j’ai vu dans les films d’animations japonais, elle reste quand même très visible et fait souvent tâches, même si elle fonctionne bien sur certains plans. Au niveau du character-design, il est assez réussi, les designs sont originaux et les personnages très expressifs. Même si le méchant étranger à une gueule de kéké.

Quant à la musique, elle impressionne, toujours avec ces thèmes traditionnels japonais aux envolés épiques à base de tambours et d’instruments à vents, elle donne toute une profondeur au film. Elle rend l’action intense et les scènes « d’émotions » efficaces. Un grand merci à Naoki Satô qui signe ici la bande originale.

Un dessin animé de samouraïs qui n’étonnera personne dans son histoire ou dans ses personnages très stéréotypés. Il sait toutefois se montré efficace grâce à une réalisation de qualité qui offre des combats dynamiques et très efficaces sublimés par une musique épique à souhait. On regrettera la 3D tout de même trop visible.